Accueil

mardi 22 juillet 2014

Eurobond de 750 millions de dollars sur les marchés internationaux

La Côte d'Ivoire a émis un eurobond de 750 millions de dollars sur les marchés internationaux, le 16 juillet. C'est 250 millions de dollars de plus que les attentes initiales du gouvernement. Les commandes reçues pour cet emprunt ont atteint 4,75 milliards de dollars, soit plus de six fois le montant requis.
Mis à jour le 17/07/2014 à 16H30 CET, suite à la publication du communiqué du gouvernement ivoirien
La Côte d'Ivoire a levé 750 millions de dollars le 16 juillet. Pour sa première incursion sur les marchés financiers internationaux depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011 - qui avait vu Abidjan faire défaut sur sa dette - le pays ouest-africain a récolté 250 millions de dollars de plus que le montant sollicité, avec l'accord du Fonds monétaire international qui suit la politique de ré-endettement du pays.
Plébiscite
Les commandes suscitées par cet emprunt obligataire - dirigé par Citi, BNP Paribas et Deutsche Bank - ont atteint 4,75 milliards de dollars, soit neuf fois plus que les ressources requises initialement par la Côte d'Ivoire et six fois plus que le montant final de l'émission.
Pour préparer cette levée de fonds, la Côte d'Ivoire a sollicité les agences de notation Fitch Ratings et Moody's qui, début juillet, ont attribué respectivement les notes B et B1 au pays, avec des perspectives positives. Le gouvernement ivoirien a également lancé une tournée ("un road show") auprès des investisseurs européens et américains, conduite par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
Une opération de communication dont le succès se reflète dans la distribution géographique des souscripteurs dont "50 % sont venus des États-Unis, 39% du Royaume-Uni, 9% du reste de l’Europe et environ 2% pour le reste du monde", selon une note publiée par le gouvernement ivoirien. Environ 92% de l'allocation finale est allée aux gestionnaires de fonds et 8% aux autres types d’investisseurs, indique la même source.
 Évolution de la perception
Le nouvel eurobond de la Côte d'Ivoire, d'une maturité de dix ans, a été émis "à un taux de rendement de 5,625% par an -équivalent à un coupon de 5,375% et une marge de 298 points de base par rapport aux mid-swaps américains de dix ans -" souligne le communiqué du gouvernement.
La Côte d'Ivoire fait ainsi mieux que le Kenya, dont l'eurobond de 1,5 milliard de dollars lancé en juin dernier a été émis avec un taux de rendement de 6,875 %.
Ce taux d'intérêt assez faible et le succès de l'opération s'expliquent, selon Samir Gadio, responsable de la recherche fixed-income chez Standard Chartered, "par l'environnement haussier sur les marchés du crédit des pays émergents et 'frontière', couplé à l'amélioration des fondamentaux macroéconomiques du pays et à une évolution positive de l'image de la Côte d'Ivoire".
Pour l'analyste, l'accord de dernière minute négocié avec le FMI, qui a permis au pays de lever les 250 millions de dollars supplémentaires, est "logique, étant donné le faible coût du financement de cette émission".
En attendant Dakar
Le succès de l'emprunt ivoirien, qui intervient quelques semaines seulement après que l'eurobond émis par le Kenya a été lui aussi massivement sursoucrit (huit fois), confirme l'appétit des investisseurs internationaux pour la dette africaine.
Cela est également un signe positif pour le Sénégal qui s'apprête à lever 500 millions de dollars sur les marchés internationaux, au cours des prochaines semaines. Pour cette opération, Dakar a fait appel au cabinet de conseil juridique Cleary Gotlieb Steen and Hamilton ainsi qu'aux banques Citi, Standard Chartered Bank et Société générale Corporate and Investment Banking, comme l'a révélé le quotidien Le Soleil.

A 14 ans, Hyasmeen décroche une licence en droit

Née le 25 septembre 1999 à Gofabo, dans le district autonome de Yamoussoukro, Biffi N’Da Hyasmeen Oréane Miensah Djoko fêtera ses 14 ans, le 25 septembre 2014, c’est-à-dire, dans trois mois environ. Et pourtant, cette adolescente vient de décrocher sa licence 2 en droit à l’Institut de l’université d’Abidjan.
N’Da Hyasmeen, elle a eu le Bepc à l’âge de sept ans, après avoir cumulé, en une seule année scolaire, toutes les classes du premier cycle du secondaire. Alors qu’elle avait été régulièrement orientée au lycée Sainte Marie (lycée d’excellence) en 6e, elle y a  interrompu ses études.
Elle s’en explique en ces termes : « Tant dans le car du lycée qui nous transportait tous les jours de la maison au cours que dans la cour de l’établissement, je faisais l’objet de raillerie de la part de mes camarades lycéennes qui étaient physiquement beaucoup plus grande que moi. Sur un air de moquerie, on disait de moi que ma place était au jardin ou au Cp1. Un jour, alors que nous nagions dans la piscine, une fille m’a portée comme si j’étais son bébé, ce qui a fait tordre de rire toutes les autres filles. J’en ai eu honte et j’ai compris que ma place n’était pas dans cet établissement où j’étais discriminée ».
Partie donc du lycée Sainte Marie, Hyasmeen a étudié toute seule à la maison, avant que ses parents ne décident de l’inscrire à l’Institut géniocratique Dagaud Norton Lewis qui reçoit les enfants ayant un quotient intellectuel élevé.
Et c’est dans cet établissement qu’elle a obtenu le Bepc la même année (2006-2007). Après quoi, elle va continuer à travailler à la maison.
Superstitieuse, la mère aurait décidé de retarder l’avancée de sa fille qui, en candidate libre, obtiendra le Bac C à 11 ans. Orientée à l’Institut universitaire d’Abidjan, la petite Biffi N’Da Hyasmeen qui vient d’obtenir brillamment sa licence 2 en droit entend poursuivre ses études jusqu’au doctorat.
C’est pourquoi, elle sollicite des autorités compétentes  et de toutes les bonnes volontés une bourse d’études pour aller se faire valoir dans des universités cotées en Europe ou en Amérique.

Panique à Marcory / Les hommes de Wattao font reculer un général

On a frôlé le pire hier lundi 21 juillet 2014 entre militaires. Un affrontement qui aurait pu être lourd de conséquence entre des hommes en tenue, a été évité, ce lundi 21 juillet, sur le site de regroupement des ex-combattants (Egs) dans la commune de Marcory.
En effet, des éléments de la garde rapprochée du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, selon nos sources sur place et des témoins, ont conduit une expédition musclée sur ce site avant de bloquer l'entrée du camp, battu et désarmé un élément qui voulait y entrer. Non sans avoir tiré un coup de feu entre ses jambes.  De quoi s'agit-il ? Ce matin du lundi 21 juillet 2014, nous sommes en compagnie de plusieurs confrères sur le site de regroupement des ex-combattants (Egs), dans la commune de Marcory. Nous y avons été invités pour couvrir une visite des lieux que devait effectuer le général Soumahoro Gaoussou, commandant des Forces terrestres (ComTer).
L'autorité militaire devait sensibiliser les ex-combattants, comme il l'a déjà fait dans des casernes militaires et des sites de regroupement des ex-combattants, à travers le pays. Aussi, devait-il présenter officiellement le lieutenant Tuo Souleymane comme le nouveau responsable de ce lieu. C'est donc au moment où les responsables du site et les journalistes attendaient l'arrivée du ComTer, que l'on est surpris par une détonation provenant du côté de l'entrée de la caserne. Un coup de feu tiré à partir d'une arme de guerre. Dès lors, nous cherchons à nous abriter derrière les bâtiments, à l'intérieur du camp.
Quant aux éléments de Egs, ils se mettent en ordre de bataille. Mais très vite, ils sont freinés dans leur élan par le Lieutenant Tuo Souleymane qui leur demande de ne pas riposter. Ordre que ceux-ci respectent. Dehors, l'on aperçoit des hommes en tenue militaire affectée aux éléments de la Grade Républicaine (Gr) et coiffés de bérets rouges. Ils sont arrivés, tous avec des armes de guerre à bord de deux véhicules Acmat peints aux couleurs de la Gr dont un est monté de 12-7. « Ils barrent la voie avec des pneus usés, bloquant ainsi l'entrée du camp. C'est au même moment qu'un élément du camp Egs arrive à bord d'un véhicule particulier. Il est sommé de retourner par les hommes en tenue. Devant le refus de ce dernier de leur obéir, les soldats l'obligent à descendre de la voiture avant de lui faire passer un mauvais quart d'heure en le bastonnant avant de lui arracher son arme, une kalachnikov, sa voiture et d'autres biens qu'il avait en sa possession.
Après un peu plus de 20 minutes sans avoir la moindre riposte des éléments de Egs, les soldats aux bérets rouges mettent le voile. Après leur départ, l'on apprendra qu'il s'agissait des éléments de la garde rapprochée du colonel Wattao. Que voulaient-ils ? A cette question, le lieutenant Tuo Soulemane répond : « Je suis moi-même surpris. Je ne sais pas ce qu'ils veulent. Peut-être qu'ils ne veulent pas que le ComTer arrive ici. Sinon, je ne vois pas pourquoi ils bloquent l'entrée ».
Pour vérifier l'appartenance de ces hommes armés à la garde rapprochée du colonel Wattao, nous avons joint son service de communication. Le nommé Eddie, le chargé de ce service nous apprend que le colonel n'a rien à voir, ni de près, ni de loin avec cette affaire. Il serait même encore au lit. (un peu plus de 10h). « Ce sont des ex-combattants non gradés qui manifestent pour protester contre le fait que la hiérarchie nomme un lieutenant comme leur responsable alors qu'il y a des colonels dans le camp », a-t-il confié. Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 11h, la cérémonie a été annulée et les responsables du camp Egs recevaient des émissaires du ministère de la défense. Il s'agissait de cerner les contours de cette affaire.

FOFANA Mambé
Source Soir Info


 

la TNT a Abidjan

En Côte d'Ivoire, le passage de la diffusion analogique télévisuelle à la diffusion numérique, pourrait passer par la subvention de l'achat des décodeurs et par la libéralisation du secteur audiovisuel.
Avec seulement deux chaines hertziennes, RTI 1 et 2, diffusées sur la bande de fréquences VHF, la Côte d'Ivoire n'a pas, selon les engagements pris en 2006 devant l'Union internationale des télécommunications, l'obligation d'abandonner la diffusion analogique de ses télévisions avant juin 2020.
"Mais nous ne pouvons nous permettre d'être les seuls au niveau régional à ne pas passer à une diffusion numérique (TNT) en 2015", explique Jean-Philippe Kaboré, président du Comité national de migration vers la télévision numérique de terre, structure mise en place par l'État.
Conditions
Reste que pour l'heure, Abidjan n'a pas encore réellement déterminé les conditions dans lesquelles s'opérera la transition. Dans le cadre de sa restructuration, la radio télévision ivoirienne (RTI) va être scindée en trois sociétés. Une première sera chargée de l'archivage, une deuxième de l'édition des programmes et une troisième de la diffusion.
"Le potentiel du marché publicitaire ivoirien doit permettre de faire vivre 6 à 8 télévisions"
C'est cette dernière qui devra construire le réseau d'émetteurs et concevoir les multiplex permettant de diffuser plusieurs chaînes sur une même fréquence.
"Nous évaluons l'opportunité d'un partenariat public-privé pour réaliser le passage à la TNT. Et pourquoi pas recommander l'ouverture du capital de la société de diffusion à une entreprise privée ?", explique Jean-Philippe Kaboré. Le chantier s'annonce en effet couteux : près de 40 milliards de F CFA rien que pour construire le réseau d'émetteurs.
Une chose est certaine, le gouvernement n'entend pas agir précipitamment. Il n'y aura pas de coupure du signal analogique avant que la TNT ait pénétré la majorité des foyers. Les deux systèmes, analogique et numérique, pourraient cohabiter plusieurs années. Il est en effet à peu près certain que la présence de deux chaînes publiques (RTI 1 et 2) ne suffira pas à inciter les Ivoiriens à s'équiper.
Subventions et libéralisation
Pour y parvenir, le gouvernement songe notamment à subventionner l'achat des décodeurs dans des proportions importantes. L'autre piste devrait consister à libéraliser le paysage audiovisuel. Toutefois compte tenu de la proximité de la prochaine élection présidentielle prévue fin 2015, l'ouverture risque d'être mesurée.
"Ce sera une période sensible pour un pays qui a connu une décennie de crise", rappelle Jean-Philippe Kaboré. Avant l'échéance électorale, seule la création de chaines thématiques est envisagée. Le président du comité de migration se montre en revanche confiant en ce qui concerne la possibilité d'accueillir ensuite plusieurs chaines privées généralistes.
"Le potentiel du marché publicitaire doit permettre de faire vivre au moins six à huit télévisions", estime-t-il. Pour rendre la TNT plus attractive, Jean-Philippe Kaboré mise aussi sur l'offre de nouveaux services comme la vidéo à la demande (VOD) ou la possibilité de regarder des programmes en différé. En Côte d'Ivoire, la transition ne fait que commencer.

jeudi 23 mai 2013

La Lidho exige de nouvelles infrastructures

Le lundi 13 mai dernier, à l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur de Mme Henriette Diabaté, Grande chancelière de Côte d’Ivoire, des étudiants de l’Université de Cocody ont protesté contre les mauvaises conditions d’études. Ils réclamaient à l’Etat, notamment, des microphones dans les amphithéâtres, des toilettes… Ils ont pris, en effet, à partie, leur ministre de tutelle, Cissé Ibrahima Bacongo.

Les violences se sont poursuivies à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo Adjamé. Quatre personnes ont été blessées. Mais, le vice-président de l’Université Nangui Abrogoua, M. Coulibaly Lacina a vite trouvé les instigateurs qui ne sont autres que, le Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci) et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Face à cette situation de sécurité délétère, qui risque de connaître des complications difficiles à l’avenir, la Lidho a décidé de calmer le jeu. Dans une déclaration en date du mardi 21 mai 2013, signé de son Président, Okou Legré, la Lidho exige une enquête en vue de situer les responsabilités. Elle demande à l’occasion, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, d’améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants, en œuvrant à la construction de nouvelles infrastructures universitaires, tout en favorisant, la liberté d’expression et surtout garantir la liberté syndicale en milieu universitaire. Mais, aussi de sanctionner les auteurs des violences conformément aux règlements en vigueur. Aux étudiants, la Lidho leur demande de cultiver un esprit citoyen par le respect du droit à la différence et le respect des biens publics.

J.A